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Curseur de QI

Haut potentiel intellectuel, enfin un point de vue documenté !

Un regard qui apporte de la nuance

Les échos se sont penchés sur la prise de position de Franck Ramus directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l'Ecole normale supérieure et Nicolas Gauvrit, de l'université Paris-VIII-Saint-Denis. Ces derniers, s’appuient sur les résultats de la littérature pour tordre le cou à des idées reçues qui ont la vie dure.

Bien que l'article traite directement des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI), il est important de noter que ces enfants deviendront des adultes auxquels ont continue d'attribuer les mêmes souffrance et les mêmes biais.

Idée reçue

En effet, l’idée est que les personnes à haut potentiel intellectuel ou zèbres, comme on les dénomme, auraient une plus grande fragilité que les personnes avec une intelligence moyenne à la vie dure. Effectivement, comme le souligne les auteurs, les « experts » du domaine souffrent d’un biais de sélection parce que seuls les personnes alliant HPI et souffrance psychique viennent les consulter.
L’article le souligne, les recherches montrent que les personnes avec un HPI réussissent globalement mieux que les personnes de la population générale. Cela ne veut évidemment pas dire qu’ils ne rencontrent aucune souffrance. Mais il y a un grand danger à faire des exceptions qui en rencontre un cas général.

Effectivement les thérapeutes risquent de rapidement sauter aux conclusions. Vous vous sentez mal, vous avez un HPI c’est donc votre HPI qui cause votre souffrance.
Evidemment pour certaines personnes c’est le cas. Des enfants diagnostiqués HPI peuvent souffrir des attentes de leur entourage ou encore de ne pas avoir de pair avec qui grandir (ce fameux sentiment de décalage souvent évoqué).
Mais ces personnes à haut potentiel intellectuel, comme tout un chacun, sont tout aussi susceptibles de rencontrer des événements de vie difficiles, traumatisants qui peuvent favoriser l’apparition de troubles psychiques. Ils ne sont pas non plus complètement protégés d’être « porteur » d’une maladie psychique. Exactement comme on peut être très intelligent et néanmoins avoir, par exemple, un diabète ou une hypothyroïdie.

Rester ouvert

A contrario, il ne faudrait pas non plus écarter l’hypothèse que les facteurs précipitant la souffrance sont associés à un vécu lié au haut potentiel intellectuel de la personne. Les psychothérapeutes se doivent donc de garder l’esprit ouvert et de ne pas s’enfermer dans une querelle de chapelle.
L’anamnèse se doit de prendre en compte tous les paramètres et il est parfois nécessaire d’accompagner les patients vers une compréhension plus large de leur problème. Et ce particulièrement quand ils arrivent avec une certitude parce qu’ils ont rempli un test dans un magazine ou sur le net.
Finalement, il faut aussi amener le patient à peser le pour et le contre d’évaluer son propre potentiel intellectuel. En effet, quand on a pu attribuer tous le sens de notre malheur au fait d’être surdoué et qu’il s’avère que notre intelligence est dans les normes, cela peut être très difficile à vivre.
N’oublions pas que, par définition, le haut potentiel intellectuel est très rare.

L'article des Echos

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